//Inachevé// Le défilé de la honte (pv. Felix et Oliver)

Je m'étais réveillée avant mon réveil. Voila qui était bien inhabituel. Sûrement était-ce parce que j'étais excitée à l'idée d'aller au défilé de mode. L'université avait permis à ses étudiants en mode d'avoir des billets pour s'y rendre. Et qui avait eu une place au premier rang ? Moi bien sûr ! L'idée même d'aller jusqu'au grand building me rendait heureuse.
J'étais allée courir, comme souvent le matin, et avait ensuite pris une douche pour me sentir à l'aise. J'avais enfilé un débardeur blanc, une jupe rouge et des chaussures à talon, mettant en valeur mes épaules dégagées et mes longues jambes. Mais que ne serait pas une belle tenue sans un accessoire adapté ? C'est ainsi que j'avais ajouté à ma tenue un collier et un petit sac à main fort joli. Je ne me lassais décidément jamais de concocter des tenues et de tester des arrangements de vêtements.

N'ayant pas d'autres moyens de transport que le bus, je l'avais emprunté pour me rendre en centre ville, là où siégeait le gratte ciel imposant qui accueillait des expositions de luxe. En chemin j'avais aidé une grand-mère qui peinait à descendre du véhicule bondé, et risqué d'être en retard par sa faute. Mais en accélérant le pas, j'avais réussi à rattraper ce temps perdu par gentillesse.
Lorsque j'avais pénétré dans ce bâtiment, c'était comme si j'avais changé de monde. Tout était beau et luxueux, loin du confort modeste de mon appartement. Les gens aussi étaient différents de ce à quoi j'étais habitué. Ils étaient tous beaux et bien habillés, coiffé avec élégance et surtout avançaient avec assurance et fierté. Après tout c'était ça le milieu de la mode. Beaucoup d'apparence travaillé et des moyens financiers qui allaient avec.
Je ne tenais plus en place et avait avancé jusqu'à la salle bondée de monde pour assister au défilé. La nous étions debout et des serveurs nous proposaient des verres de champagne.
J'en avais saisis un et avais commencé à boire, émerveillé par les peintures affichées sur les murs. Les gens discutaient, mais pour ma part je n'avais toujours pas croisé d'autres étudiants. Qui sait peut-être avaient-ils préféré rester chez eux. Mais moi je ne voulais surtout pas manquer ça.

J'étais trop occupée à être émerveillée pour regarder devant moi. Et soudain je rentrais dans quelqu'un. Par chance je ne l'avais pas arrosé avec du champagne, mais j'avais quand même paniqué. Quelle maladroite je suis !

- Oh mince ! Je suis désolée ! Avais-je dis sans même regarder de qui il s'agissait.

Puis soudain je réalisais. Je connaissais cette personne...