Aurore Dumas, 35 ans, Canadienne de sexe féminin.
Est une femme droite, féministe, sûre d’elle et qui n’a pas froid aux yeux. Depuis l’enfance elle se battait pour s’émanciper des clichés ambulants que lui inculquait son père. Elle haïssait toutes ses jolies robes roses à volants dignes d’un mauvais conte de fée. Elle aurait préféré porter un bon pantalon et des vêtements sobres que cette chose affreuse qui la faisait ressembler à une meringue. Plus elle grandissait et plus elle se rebellait contre les idées que les filles sont des petites choses fragiles, douces et gentilles. Le rose n’est pas la couleur des filles et les poupées ne sont pas leurs jouets de prédilection. Elle éprouvait plus de joie à jouer avec des voitures ou des peluches que de faire s’habiller Barbie avec sa mini robe.
M. Dumas, un vrai père poule la surprotège et la voit comme son « bébé » malgré les années qui défilent. Mrs. Dumas quant à elle représente la figure autoritaire et ce même si elle s’est adoucie au contact de son mari.
Face à une mère avocate et un père commandant, la voie de la justice se présentait devant elle. Les récits de sa mère et ceux de son père remplis de courses poursuites se finissant en happy ending étaient l’égale des histoires pour enfants racontées le soir pour s’endormir.
Tout le monde voit M. Dumas comme un homme courageux, fort, vaillant, pouvant sacrifier n’importe quoi pour son pays, aimé de tous. Aurore quant à elle voyait la dualité de cet homme complètement gaga des deux femmes de sa vie.
En grandissant elle le pria d’arrêter de lui acheter des tenues rose bonbon et de l’appeler « Princesse » et pourtant il continue de la surnommer ainsi.
Son corps commença à changer et ce fut également le début des complexes. Elle aurait préféré garder sa faible poitrine mais mère nature n’était pas du même avis. Pour courir cela la gênait et elle voulait devenir policier comme son père. Sa détermination était telle qu’elle refusait de renoncer à son rêve pour une raison aussi bête en plus du fait qu’elle soit une femme.
Une femme sachant se battre et avec un tempérament de feu. Elle a appris ainsi de nombreux arts martiaux pour savoir se défendre en cas de problème. En plus de ses parents l’élément déclencheur pour devenir policier fut le commissaire Kenton Teddy Lawson. Lorsqu’elle le vit arrêter un criminel suite à un sprint et un plaquage hors pair. A l’aide du travail de son père elle réussit à en apprendre plus sur cet homme et comment rejoindre sa brigade.
La jeune femme fit des études brillantes et rentra dans l’armée après avoir passé ses diplômes. La possibilité de servir ne faisait que la réjouir. Grâce à son sérieux et ses performances sur le terrain, elle augmenta en grade très rapidement. Ses supérieurs appréciaient sa détermination et elle participa à la guerre de l’état islamique d’Irak pendant 7 ans. Elle rejoignit son modèle 16 ans plus tard dans la ville d’Elysian Fields et réussit à rejoindre son équipe. Elle démarra en tant qu’officier et désormais elle est lieutenante.
Aurore une femme forte, déterminée et prête à tout pour réussir. Incroyable non ? Un sacré parcours vous devez vous dire et une certaine force de caractère. Voilà comment on me décrit.
Alors quelqu’un peut m’expliquer pourquoi je me retrouve avec mes parents devant un homme de mon âge ?! On dirait que je suis devenue une femme de la haute société qui doit se marier à un bon parti pour faire évoluer sa famille. Le pire devait être le regard pétillant de mon père qui doit déjà m’imaginer dans une robe meringue avec une bande de marmot courant autour de moi et criant papy. J’en eu des frissons. Parfois je me demande s’il ne voit pas écrit « Poule pondeuse » sur mon front. Ma mère de son côté ne disait rien. Pas un regard vers mon père ni un soupir, elle était impassible. Je ne sais pas pourquoi mais je n’aimais pas ça, j’avais un mauvais pré-sentiment. Surtout quand ma mère prit la parole.
- Aurore, je te présente Eliott. Un nouveau banquier de la banque travaillant avec mon cabinet. Eliott, voici ma fille Aurore dont tu as souvent entendu parler.
- C’est un honneur de vous rencontrer Mademoiselle Dumas. Votre mère a parfois évoqué votre nom. C’est surtout Monsieur Dumas qui m’a parlé de vous.
Voilà pourquoi je la sentais pas cette affaire… La plus dure de toute ma carrière je suis sûre.
- De même. Donc si je comprends bien, vous êtes des connaissances de travail ?
- Oui, il a vu le peu de photos de famille que j’ai sur mon bureau et il a tout de suite voulu en savoir plus sur toi et comme tu es célibataire j’en ai parlé à ton père qui a tout de suite acquiescé pour que vous vous rencontriez.
Le rouge me montait déjà à la tête. Les photos de famille dont celles où je suis ado ? Mais il a un grain ce type !
- Et sinon vous ne vous êtes pas dit que je pouvais avoir un avis ?
- Mais chérie… Tu peux au moins lui parler.
Mon père me chuchota même que Monsieur Grain avait déjà parlé mariage. Visiblement il n’en avait pas qu’un seul. De grain. J’acceptai donc de lui parler seule à seul pour pouvoir lui crier dessus sans ses deux gardes du corps qui devraient être les miens.
- Bon écoute moi bien, Eliott. Je ne sais pas ce que t’ont promis mes parents pour te marier avec moi mais je ne suis pas intéressée. Tu vois c’est pas possible, je ne veux pas me marier. Ni même avoir un « compagnon » ni même un « petit ami » ni d’un « essai ». Tu vois je suis flic et je peux te mettre au sol en deux secondes c’est clair ? Si tu tiens à ta colonne vertébrale et ta dignité ne reste pas près de moi. Je ne veux pas de gosses non plus au cas où tu n’avais pas tilté. J’ai ma vie et tu as la tienne maintenant reprend là comme si tu ne m’avais jamais parlé. Merci. Bonne continuation.
- Lewis.
- Pardon ?
- Eliott Lewis. Tu sais si je me suis intéressé à toi, je me suis également renseigné et je sais tout ça.
- Alors je peux savoir ce qu’on fait ici ? La discussion est close.
- Quand je veux quelque chose je l’obtiens.
- Excuse moi ?!
- Fais attention, tu commences à devenir sourde. Sûrement à cause des coups de feu que tu tires à longueur de journée… J’ai entendu parler de tous tes exploits et tu sais j’ai les miens également. Tu en entendras très bientôt parler. Je saurai te faire changer d’avis.
Il me défia du regard comme si j’étais un trophée. Ce gars n’a pas un grain. Faut totalement l’emmener en hôpital psychiatrique.
- Tu ne le sais peut être pas mais ça fait plusieurs mois que je parle de toi avec tes parents et ils ont l’air d’adorer leur futur gendre.
- Mais t’es complètement malade mon pauvre si tu crois que tu peux tranquillement poser un doigt sur moi. Moi vivante jamais tu ne me verras en robe de mariée à côté de toi !
Je pris mes affaires et sortie du café en payant ma boisson. Jamais je ne le laisserai me payer quoi que ce soit. J’étais sûre de ne jamais le revoir de ma vie jusqu’à ce que je trouve un foutu contrat de mariage dans ma boîte aux lettres et un bouquet de fleurs plus gros que mon chien à ma porte. Il allait falloir me battre pour ma liberté.