Elysian Fields
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 Le batard de papa et maman ~ Felix

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Felix Ahn
Admin
Felix Ahn

Age : 25 ans
Situation : En couple
Activité criminelle : Escroc
Messages : 99
Date de naissance : 04/08/1993

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MessageSujet: Le batard de papa et maman ~ Felix    Le batard de papa et maman ~ Felix  Icon_minitimeLun 19 Juin - 12:03








Felix Ahn
Ft. Mino





Identité



NOM•• Ahn PRENOM•• Félix ~ il ne fallait pas laisser sa mère choisir AUTRE PRENOM•• 지민 ~ Utilisé uniquement lors de voyages et par sa famille asiatique AGE•• 24 ans DATE DE NAISSANCE•• 18 août 1992 NATIONALITE•• Américaine ORIGINE•• Chinos-coréennes mais il s'est toujours considéré américain ORIENTATION SEXUELLE•• Le plus hétéro des hétéros SITUATION•• Célibataire METIER / ETUDES•• Fils à papa ~ Possède l'équivalent d'une licence en langues orientales et ne travaille pas officiellement. Cependant il s'assure de gagner de l'argent en trichant aux jeux.CATEGORIE•• Criminel ~ Escroc



Particularités

1 •• A l'inverse de sa mère, Felix n'aime pas du tout les chats. Et pourtant ceux-ci semblent lui dévouer un amour infini... 2 •• Homophobe, et pas sur les bords. 3 •• Fils pourri gâté de richoux a qui ses parents ne peuvent rien refuser. 4 •• Préfère les occidentales, au grand désespoir de ses parents qui souhaitent le voir finir avec une asiatique 5 •• Etait obèse jusqu'à la fin de son lycée. Depuis il est obsédé par son poids et déteste les personnes grosses. 6 •• A arrêté ses études car c'était moins lucratif que de plumer de vieux riches au jeu lors de soirées mondaines. 7 •• A appris à tricher aux cartes avec son grand-père paternel. 8 •• Bien que presque imbattable, il doit une dette de jeu monstrueuse aux Yakuzas d'ElysianFields 9 •• Est surnommé "le batard" dans le monde du jeu clandestin, en raison de ses origines diverses, mais aussi de son habilité à plumer les gens. 10 •• S'est fait effacer du testament de son grand-père Chinois (maternel), après qu'il ait arrêté ses études. 11 •• Dans son apprentissage solitaire de la triche, il a été amené à devoir une somme colossale aux Yakuzas. Les ayants furtivement évités pour ne pas payer,
il s'est fait prendre et porte désormais la marque de fer rouge de ces derniers sur le bas de son ventre.


Caractère


Ambitieux + Energique+ Fêtard + Fourbe + Manipulateur + Narcissique + Trouillard + Drôle + Sociable + Méprisant


Derrière l'écran

NOM fut un temps ou l'on m'appelait dessert lacté au poulet AGE [(6+4)-2]x9x4/16 COMMENT AVEZ-VOUS DECOUVERT LE FORUM ? Danette dit : que le forum soit ! Et le forum fut. DESIREZ-VOUS UN PARAIN/UNE MARAINE ? Je désire une grande-tante PREMIER, DEUXIEME COMPTE ? Deuxième et nouveau AUTRE CHOSE ? Poulet = vie ATTESTEZ-VOUS AVOIR LU LE REGLEMENT ? Danette dit : Que le règlement soit ! Et le règlement fut.



Dernière édition par Felix Ahn le Mer 9 Jan - 17:32, édité 4 fois
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Felix Ahn
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MessageSujet: Re: Le batard de papa et maman ~ Felix    Le batard de papa et maman ~ Felix  Icon_minitimeLun 19 Juin - 12:04








Une histoire d'argent

18 juin 2016 - ElysianFields




Je l’avait vue arriver, majestueuse et parfaitement moulée dans sa courte robe.

Le rouge de ses lèvres pulpeuses se mêlait à perfection avec la couleur de ses escarpins ainsi qu’à son physique attractif. A chacun de ses pas ses formes voluptueuses venaient à se mouvoir dans une harmonie alléchante. Mais plus que ses longues jambes et son décolleté plongeant, c’est son regard de braise qui fit vibrer mon être. Je traversais le couloir, le regard faussement rivé sur la parfaite créature en sens opposé.
J’avais rajusté ma veste, les mains enfoncées dans les poches de mon pantalon quand nous nous rapprochâmes réellement. L’odeur sucrée de son parfum vint faire palpiter mes sens, bien que je continuais de l’ignorer partiellement. Elle était parfaite, et exhibait fièrement l’espoir que ma soirée ne soit pas totalement gâchée.
Et lorsque moins de six pas nous séparèrent, je portais alors mon regard imperturbable sur celle qui me dévorait des yeux. Légèrement, tout en subtilité, je vins à esquisser un sourire parfait. C’était attractif. Pour elle. Pour moi. J’en avais oublié mon écorchure nasale, pour tirer avantage de mes qualités naturelles. La belle me rendit mon plaisir, aussi exaltée que je ne l’étais.
Nos épaules passèrent à seulement quelques millimètres l’une de l’autre, et un chaleureux frisson courut le long de ma colonne vertébrale. Puis peu à peu, alors qu’elle eu quitté mon champ de vision, je nous sentis ralentir. Nos pas étaient moins pressants. Nos mouvement plus lent. Nous avions continué d’avancer, nous étant quelque peu éloigné, mais la chimie sensationnelle n’avait aucunement perdu son effet.
Et, dans un mouvement commun, nous nous étions peu à peu retournés, l’un vers l’autre, seuls dans ce long couloir. Nos regards s’étaient de nouveau enlacés, et je m’apprêtais à faire un pas vers celle qui n’attendait que d’être libéré de cette riche soirée sans charité, avant que mon visage ne soit violemment détourné de cette érotique créature angélique.

ᄏᄏᄏ

Je ne l’avais pas vue arriver.

Isabella, le regard agressif, avait saisit de ses longues mains baguées mon visage abusé. Je sentais la jalousie émaner de son corps mûr, tandis que la belle en rouge s’éloignait progressivement de mon coeur. Ma partenaire de jeu avait eu la grâce de porter des talons pour cette soirée, saisissant ainsi l’occasion pour me toiser de sa hauteur.

- T, t, t… siffla-t-elle. Un si beau visage, mais que lui as-tu fais ?

Je sentais ses doigts s’enfoncer si fort dans ma mâchoire que j’aurais cru qu’elle souhaitait qu’ils ne s’y perdent. Ses yeux d’un bleu azur vinrent percer mon regard, tandis que j’essayais de ne pas succomber à l’envie de la rejeter.

- J’aime bien, ça te donne un petit côté bad boy.

La différence d’âge qui me séparait de la veuve semblait comme toujours ne pas la déranger, et je sentis un désir malin échapper de son regard habituellement sensuel en ma présence. Elle avait attaché ses cheveux des blés pour qu’ils viennent s’entrelacer le long de son crâne avant de tomber en cascade le long de son dos dénudé. Mais plus que le doré de ses bijoux, sa longue robe couleur or marqua mon esprit. Nous étions loin de la beauté juvénile de la fille en rouge, mais il me fallait admettre l’avoir longtemps trouvé séduisante. Elle avait beau approcher de la cinquantaine, la chirurgie esthétique avait eu raison de l’âge, puisque toujours en forme, c’est avec fierté qu’elle affichait son corps encore frai.
Soudain, tandis qu’elle battait amoureusement des paupières, son visage s’approcha du miens, pour venir échouer près de mon oreille. Ses fines lèvres vinrent à se mouvoir, pour laisser échapper de doux mots sensuels.

- Si tu t’ennuyais il suffisait de venir me voir.

Une fois de plus s’en était trop.
D’un calme et décisif revers de main je balayais son emprise sur mon visage, le regard dur et sérieux, comme chaque fois qu’elle osait pénétrer mon intimité.

- Isabella… soufflais-je exaspéré en passant une main dans mes cheveux. Personne n’est sensé savoir qu’on se connaît.

Elle fit jaillir un rire aiguë, reconnaissable entre mille.

- Mais enfin Félix qui pourrait nous voir ? Il n’y a personne. Juste toi... et moi.

Je me retournais alors vers là où se trouvait précédemment une jeune femme attractive, mais n’y trouvais que le vide intersidéral. Alors les sous-entendus barbant de la riche blonde me crispèrent.

- Ta pouffiasse est partie.

C’est à peine si ces quelques mots parvinrent à mes oreilles tant j’étais exaspéré que cette situation ne se reproduise. Encore. Pour la trentième fois. Un sentiment bien trop familier commençait à s’emparer de cette conversation. En outre il était l'heure de partir faire affaires.

- Tu m’excuses, on a autre chose à faire, dis-je en lui lançant mon sourire le plus faux.

Elle y répondit par un hochement de sourcil. Mais je l’empêchais d’initier la moindre action superflue en la contournant sans considération, avant de quitter le couloir.

De toute façon, je ne couche pas avec les vieilles.


ᄏᄏᄏ

Je relance

En un coup d’oeil je l’avais vu. Que dire ? Cela n’avait pris qu’une demi seconde. Voire moins. Tout en subtilité. Tout en ambiguité. Ses pupilles s’étaient dilatées. Au milieu d’iris verts clairs, avait réagit le seul défaut du mensonge le plus parfait. Par chance, mes yeux d’un noir impénétrable avaient, telle la vision d’un faucon, saisit cet infime détail. Ce cailloux dans l’allée. Cette aiguille dans la botte de foin.
Il bluffait.

Puis, sans même poser mon regard sur elle, mes doigts avaient effleuré la table de jeu. C’était à peine si ma peau étaient entrées en contact avec les poils verts du tapis. Un geste banal. Méconnaissable.
Mais Isabella, aussi absorbée par sa conversation qu’elle ne l’était, n’en avait pas perdu une miette. Et pour cause, dans la seconde qui suivit, un rire avait fusé dans les airs. Violent et assourdissant. Un rire de femme. Il avait transpercé les tympans des joueurs et formé des sourires en coin sur les parfaits visages des riches convives.
Il ne me restait approximativement que trois secondes. Trois secondes durants lesquelles tout allait se jouer. De l’argent était en jeu. Des milliers de dollars. Et sur ce court laps de temps, tandis que tous les regards étaient portés sur la veuve, j’avais offert à monsieur Stanley ce qu’il lui manquait. Le valet de coeur.
Quand enfin les rires cessèrent, c’était déjà trop tard pour eux. Et pourtant personne ne l’avait vu. Ils avaient dors et déjà perdu. Car là où quelques secondes plus tôt s’était caché un valet de coeur se trouvait désormais un deux de carreaux. Mais qui l’aurait remarqué ? J’affichais toujours un sourire parfait. Et mon voisin de droite, mon coéquipier, n’avait pas bougé d’un pouce. Pourtant l’échange avait eu lieu. Plus rapide qu’un battement de cil. Plus silencieux qu’une ombre. Plus discret qu’un papillon en vol. Et désormais monsieur Stanley tenait en main un carré parfait.

Une fois de plus ça n’avait pas raté. Tout comme à Las Vegas l’an dernier ou à Atlanta en février. Nous étions rodé. Et cette soirée aux riches convives n’était qu’un échauffement en comparaison à nos véritables arnaques. Nous avions pris l’habitude de nous entraîner de la sorte, puisque les salles de jeu clandestines nous avaient depuis longtemps rejetées.

- Ah monsieur Stanley ! Une fois de plus vous me faites passer pour un âne.
- C’est fou ce que vous êtes fort. Vous gagnez à chaque fois.
- Votre femme doit être fière de vous.

Le chef de notre petit groupe clandestin avait sourit avec humilité, comme gêné par tant de compliments. Mais au fond de lui il savait. Sa victoire ne lui était pas due. Les règles étaient les mêmes depuis qu’il m’avait repêché à la fac. Il gagnait, je perdais et Isabella faisait la poule. Et aussi loin que je m’en souvienne, ça avait toujours fonctionné. Nous n’avions été pris qu’une fois, et chance pour nous, il n’avait jamais rien cafté. Car si notre tactique avait un point faible, c’était bel et bien cet homme, celui que je craignais de croiser à chacune de ces réunions coincées de bourgeois médisants. Monsieur Stanley et Isabella n’en savait rien, et j’espérais n’avoir jamais à leur dire ce qu’il en était.

- Ah mon pauvre Félix, me rassura-t-on fasse à ma tête dépitée. Encore perdu !
- Décidément, les jeux de cartes ne sont pas fait pour toi…

“Bande de makakes.
Je viens de gagner le tiers de vos pertes.
Et vous ne vous en êtes même pas rendu compte.”






Chiens et chats

18 juin 2016 - ElysianFields




Usé et fatigué de cette soirée de charité, j'avais pris la décision de fuir le building pour retourner sommeiller au fond de mon lit. Mais avant cela il me fallait récupérer mon dû, puisque n'étant pas pour rien dans les gains soudain de monsieur Stanley, une part certaine du butin me revenait de droit. Tout ceci avait bien sûr été convenu quelques semaines plus tôt, tout comme le point de rendez-vous clandestin ou Isabella et lui devaient me remettre la somme en liquide. Mais contre toute attente un obstacle sembla vouloir m'en empêcher.
J'ignorais ce qui a 23 heures pouvait provoquer pareils embouteillages, mais la liberty street était bouchée de part en part, emplie d'un nombre conséquent de véhicules à l'arrêt. Les choses étaient telles que je risquais sous peu de rater le rendez-vous tant attendu avec mes richissimes compagnons de jeu. La patience me manquait alors, tandis que du siège arrière de la voiture de mon père j'observais le fixe paysage citadin. Mon chauffeur ne comprenait évidemment pas ma lassitude, mais semblait ne pas s'en préoccuper. Lui se contentait de regarder l'horizon, passif, les mains tenant fermement le volant.

- Vous pensez qu'on en a encore pour longtemps ? Lui demandais-je finalement en chinois pour que ce dernier me comprenne aisément.
- Oui, admit-il avec tellement d'honnêteté que mon visage pris un air blasé.

Je soufflais de désespoir.

- Bon je continue à pieds, m'exprimais-je avant de descendre de la Maserati.

Les trottoirs étaient tout aussi bondé, bien qu'un courant humain permettait tout de même de circuler. En costard, je faisais tâche parmi les passants issus de classes modestes, obligeant quelques regards intéressé à se tourner vers moi. En même temps, comment ne pas contempler pareille beauté ? Mais si d'ordinaire j'aurais apprécié d'avoir autant de regards portés sur ma personne, j'aurais cette fois-ci préféré passer inaperçu puisque c'est un genre de (bien petit) crime contre la loi que je m'apprêtais à commettre. Et quitte à ne rien dire à mon entourage, mieux aurait valu de perpétrer mes arnaques aussi discrètement que possible.

J'avais quitté les grands boulevards pour emprunter quelques rues désertées quand un événement détourna mon attention de ma course contre la montre. De ma droite, quelques pas plus profondément dans une sombre ruelle, avait surgit une voix que je ne connaissais que trop bien.
« Sale fils de p*** ! »
Ces quelques mots avaient tintés dans mes oreilles, si bien que j'aurais mis ma main au feu que de telles parole ne pouvaient qu'être sortis de la bouche de ce cher Clifford. Aussi avais-je ralentit mon allure pour tenter d'apercevoir ce qui se tramait plus loin.
PAF. Le poing du grand métisse avait sonné dur sur la mâchoire de mon black préféré détesté. Ce dernier s'était effondré au sol, encore conscient, avant de jeter un regard noir à ses deux agresseurs.

- T'as dis quoi la ?! Répète pour voir !
- FILS. DE. P***.

J'ai hésité. Longtemps, voire même probablement un peu trop longuement. Mais lorsque mon regard se porta sur la seule arme potentielle des environs, c'est presque à contre-coeur que je me résignais.

« Tu vas le regretter Félix » m'étais-je dis à moi-même en avançant à pas de chat vers les deux agresseurs, barre métallique en main.  

ᄏᄏᄏ

Clifford m'avait généreusement tendu sa main, puisque assis au sol, la joue entaillé d'une plaie sanguinolente, je contemplais le fruit de la débâcle que nous avions offert quelques instants plus tôt. Jamais je n'avais vu combat si bordélique, mais nous nous en étions tout de même sorti victorieux, bien qu'une intense douleur paralysait mes poignets, traversait mes côtes endolories et perforait ma pommette droite.
Au sol gisait deux corps assommés, dont le souffle régulier laissait à penser que les agresseurs ne tarderaient pas à se réveiller.

- Ben dis donc Felix... pour un maigrichon tu t'en sors plutôt bien.

Trop fatigué pour constater qu'il avait prononcé mon prénom pour la première fois en sept ans, j'attrapais sa grosse mimine et me redressais. Une fois debout j'agrippais la vitre la plus proche pour y contempler mon reflet. Mon visage était de nouveau esquinté, ce qui m'arracha une grimace de désespoir.

- Oh non mon visage...
- Oh pauvre chou, se moqua-t-il sarcastiquement mon ancien ennemi.
- Ferme là Cliff !

Il s'apprêtait à rétorquer, mais avant que nos chamailleries quotidienne ne reprennent, un bruit reconnaissable entre mille détourna notre attention. Quelques pas plus loin avait jailli une voiture de police accompagnée de son gyrophare flamboyant. Les voisins avaient dû appeler le 911. Alors transperçant la nuit, les éblouissantes lumière bleues et rouges des forces de l'ordre avait fait déferler en nous une vague de panique. Mais lorsque je m'étais retourné pour trouver une quelconque aide en celui que j'avais sauvé, quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'il s'était déjà volatilisé.

- Oh le fils de p***.

Aussitôt j'avais suivi sa trace, prenant mes jambes à mon cou, et sautant par-dessus le mur de brique pour échapper aux policiers armés. Je ne tardais pas à apercevoir le noir en cavale qui de toute évidence courait moins vite que je ne le faisais. Sûrement était-il ralentit par son physique naturellement imposant , mais toujours est-il que le souffle court et le cœur alerte, je n'avais pas le temps de penser à cela. Bientôt je l'avais rattrapé et nous courions côte à côte, lui en sweat-shirt, moi en costume, avec l'espoir certain d'échapper à nos poursuivants. Tantôt sur la droite, tantôt sur la gauche, nous ne cessions de tourner et de bifurquer, pour disparaître à chaque coin de rue et passer des obstacles avec la meilleure des habilités. Et quand le souffle vint à me manquer nous avions déjà semé les policiers mal entraînés.

- J'étais sûr que le vieux grassouillet ne tiendrait pas la distance, souris-je.
- Et tu sais de quoi tu parles, se moqua-t-il de nouveau en référence à mon poids au collège.

Je lui tapais l'épaule en guise de réponse. Fatigué, il manqua de tomber mais se rattrapa au mur sur sa droite.

Bien que étions tous deux essoufflé à en crever, nous fûmes pris d'un fou rire incontrôlable et unanime. J'avais senti à cet instant que la haine qui c'était installée entre nous au lycée avait commencée à se dissiper. Mais j'ignorais encore que de ces quelques instants passé en commun risquait de naître une amitié complice et productive.
Ce jour-ci je compris que l'agent secret en costard cravate n'était rien d'autre qu'un mensonge hollywoodien. C'était là la tenue la moins confortable pour courir, tant par son manque de flexibilité que par ses chaussures glissante. Clifford lui ne risquait pas de connaître ce problème puisque éternellement affublé d'un jean et de baskets.

J'avais cru que tout était fini. Que je n'aurais plus à transpirer une goutte de plus en cette nuit étoilée. Et pourtant la chance n'était ce jour là pas de mon côté, puisqu'au détour d'un chemin, après que Cliff et moi nous soyons séparé, les poulets m'attendaient de pied ferme. Et lorsque mes poignets endoloris furent scellé entre eux par un froid métal, je compris sans mal que ma journée était loin d'être finie.

ᄏᄏᄏ

Ils s'étaient emparés de tous mes effectifs personnels, à l'exception bien sûr de mes vêtements, ainsi que de ma montre et autres bijoux que je pouvais potentiellement porter sur moi. Ainsi dépouillé, j'avais été placé en détention provisoire et attendais parmi les pouilleux personnages, que quelqu'un ne vienne à mon encontre. J'avais l'impression d'être un chat en cage, entouré de chiens stupides et effarés. En effet, tous les bulldogs qui se trouvaient à mes côtés derrière les barreaux semblaient attendre le moment propice pour me sauter dessus et me dévorer tout cru. Fort heureusement pour moi, il y avait toujours quelqu'un pour nous observer, en personne ou à travers les trois caméras de surveillance pointées sur la cellule.
Après plusieurs dizaines de minutes, l'ont vint enfin me rendre visite. Grand, presque chauve et autoritaire, je reconnu sans mal le commissaire Lawson monté sur ses grands chevaux. Il s'arrêta à quelques centimètres de moi et souris face a mon dossier, avant de me montrer les désastreuses photos qui avaient été prises de moi une demi-heure plus tôt.

- Sympa la photo, dit-il en rigolant. Pas ton plus beau profil si tu veux mon avis.

Puisqu'il était venu pour se fendre la poire je ne pris pas la peine de lui répondre, bien qu'au fond de moi je râlais que mon visage défiguré apparaisse ainsi dans un cadre légal. J'aurais vendu mon âme au diable pour ne plus avoir de blessures avant que mon splendide faciès ne fut immortalisé.

- Et bien dis donc, c'est papa et maman qui vont être content, continua-t-il avec un air suffisant.

Je n'étais pas sans savoir que les relations entre mes parents et ce dernier était assaisonnées de haine, mais continuais de  l'ignorer d'un regard méprisant.

- Agression, tapage nocturne et désordre sur voie publique ? Ouh, j'espère que tu es bien installé, car tu ne risque pas de sortir de sitôt.


Un rictus moqueur marqua mon visage, caractérisé par un sourire fourbe et un sourcil levé.

- Je vous parie 1000 $ que j'aurais quitté ce commissariat crasseux avant deux heures du matin, commençais-je en le regardant pour la première fois depuis son arrivée.
- Tu devrais faire attention avant de parier l'argent de ton père , continua-t-il dans sa lancée.
- Vous êtes sûr de ne pas vouloir tenter le coup ? Ca ne peut pas vous faire de mal, dis-je en le dévisageant.
- À peu près autant que je suis certain que tu vas passer toute la nuit ainsi assis sur le sol de la cellule.
- Dommage. Vous allez le regretter.
- Mais oui mais oui... dit-il avant de s'éloigner.

ᄏᄏᄏ

- Ne faites pas les idiots enfin !
- Monsieur le procureur. Il n'est pas de votre ressort de…
- Écoutez-moi bien monsieur le commissaire, avant d'être procureur je suis avocat. La loi est mon train-train quotidien, et je puis vous assurer que vous n'avez rien en votre possession qui justifie que ce jeune homme soit ainsi retenu ici.

Ce vieux Peeksly s'était pointé quelques minutes plus tard, tandis que je me délectais de voir le commissaire perdre de son influence.  Peu à peu les arguments du procureur prenaient le dessus sur la conversation et plaidaient est en ma faveur. Encore une fois, mais parents avaient joué de leurs relations, fait tourner quelques billets de sorte que j'allais être libéré avec seulement peu de dommages et quelques intérêts.
Bien vite les voix se levèrent, l'intonation de la conversation monta crescendo, est un scandale manqua d'éclater. « Derrière les barreau, tel un animal. Non mais vous exagérez. » « Pensez à qui sont ses parents ! Ces hauts fonctionnaires, que dis-je, les bras droits de la Maire...» « Assumerez-vous les conséquence de vos actes sur la ville ? ». Les choses furent telles que dans la demi-heure qui suivit j'étais hors de ma cage et méprisé que par tous ceux qui y était encore ainsi que par le commissaire. Quelle ne fut pas ma joie quand enfin je récupérais mon téléphone et ma veste si luxueuse. Accompagné du procureur, nous traversâmes fièrement le hall de police et nous arrêtâmes quelques instants pour saluer le commissaire enragé par son manque de pouvoir.

- Une heure cinquante six... quel timing, balançais-je fourbement avant que nous ne quittions les lieux.

Dehors le temps s'était gâté bien que la pluie ne fut pas encore tombé. Seul à seul avec monsieur Peeksly, nous attendions que son carrosse n'arrive.

- Rentre chez toi Felix. Tes parents doivent t'attendre.

- Personne ne m'attend vraiment.
- Et bien fais ce que tu veux, embraya-t-il comme s'il n'en avait rien à faire. Mais je ne quitterai pas mon lit une deuxième fois pour toi.

Aussitôt dit, il monta dans la berline tout juste arrivée et disparu sans même un regard à mon encontre.

Seul sur le trottoir, j'étais toujours en chemise, ma veste sur l'épaule. Un long silence planait sur la rue désertée, tandis que postais mon regard haut dans le ciel, sur le croissant de lune moqueur qui se réjouissait de ma situation. Puis ce dernier disparu derrière un nuage, et dans la seconde qui suivit, des trompes d'eau déferlèrent sur mon visage. Je mis ma veste, l'air blasé. Jamais je n'avais connu pire soirée de ma vie.
J'ai envisagé quelques instants de prendre l'un des rares bus qui me rapprocherait des quartiers résidentiels, mais cela me passa. Jamais je n'aurais laissé mon beau pantalon toucher les sièges crasseux des transports en commun. Je ne comprenais d'ailleurs toujours pas l'utilité de ceux-ci. Comment des humains avec de la dignité pouvaient se plaire suffisamment dans ces sales véhicules pour les utiliser ? Mais mon téléphone déchargé fini par avoir raison de moi.
Aussi me mis-je en route vers l'arrêt de bus le plus proche. Puis je le vis. En noir dans la pénombre, sur le trottoir opposé. Un sourire en coin apparu sur mes lèvres, et bientôt j'avais rejoint Clifford.

- J'te ramène, dit-il en désignant la voiture à sa droite.
- C'est ta voiture ?
- On s'en branle...

Face a cette réponse indirecte, je soufflais de désespoir et pénétrais dans la voiture qui bien que moche, était trop belle pour un gars des cités.






Tel du bétail

28 septembre 2016 -
Tokyo





Ah le Japon ! Pays merveilleux occupé par des asiatiques étranges et farfelus, qui ont dans leur histoire martyrisé des civilisations, et qui aujourd'hui sont plus fermés sur eux-même que ne le serait une huître fraichement pêchée. Malheureusement cette haine nationaliste que ma famille nourrissait à l'encontre de cette bande de patriotes  n'était nullement partagé chez nous, à Elysian, qui avait été _ comme bien d'autres villes occidentales_ contaminée par la culture nipponne. De ce fait, mangas et sushis avariés avaient depuis ma naissance intégrés mon quotidien, bien que n'i l'un ni l'autre n'ai un jour souillé le seuil de ma maison. Car la bonne Chinoise qu'était ma mère n'aurait jamais permis que son foyer soit ainsi contaminé.
Fort heureusement, et ce malgré mes origines variées, je ne m'étais jamais considéré comme autre chose qu'Américain, et ne vouait pas à cette île un regard aussi acerbe que ne le faisaient ma mère et mon père, respectivement d'origine chinoise et coréenne. Aussi quand vint le jour pour moi d'accompagner ma sœur et mon père en voyage d'affaires, je m'étais retrouvé perdu au cœur de Tokyo, tel un touriste abrutit par une culture étrangère. Cependant ma quête de direction en ces rues sillonnées de passants, ne tarda pas à prendre fin.

みみみ

Les cordes attachées à mes poignets éraflaient peu à peu ma peau jusqu'au sang, à mesure que je me faisais bringuebaler par mes kidnappeurs tatoués. J'étais certes plongé dans le noir le plus complet, mais malgré cela je les avais reconnu au premier coup d'oeil. Eux que j'avais furtivement évité trois mois durant, eux qui m'avaient coursé dans les rues japonaises, eux qui m'avaient finalement attrapé dans une ruelle désertée. Aussi, visage voilé, je me faisais traîner en un lieu que je savais être ma tombe.
Après réflexion, venir au Japon, terre natale d'un des gangs d'ElysianFields, n'avait pas été très judicieux. Mais qui aurait cru qu'il me chercheraient jusqu'ici, ces yakuzas crasseux à qui je devais des millions ?

Lorsqu'on retira le sac de ma tête, je me trouvais en un lieu sobrement singulier. « Flippant » aurait en outre été le mot le plus adapté pour décrire cette pièce aux murs tapissés de portraits d'hommes vieux et traditionnels. Mais c'est en voyant l'un de ces visages en vrais que je compris. Il était là, devant moi. Le chef des yakuzas. Lui, noblement vêtu d'un yukata bleu luxueux et trônant sur son siège tel un empereur sur ses sujets.
Je ne m'en sentais que plus misérable, les genoux talés sur le sol, dépouillé de mes chaussures et revêtant un T-shirt aussi sale que ne l'étaient les endroits où j'avais été traîné. Je préférais d'ailleurs ne pas constater l'état broussailleux de mes cheveux ou encore la couleur de mon visage poussiéreux.

- わかるわかるわかるわかる, avait prononcé le chef avec dédain tandis que ses sbires s'agitaient dans mon dos en murmurant sans cesse le mot « bâtard ».

Rouillé par le manque de pratique, je n'avais pas compris un mot du japonais le plus parfait qu'il avait employé. Et pourtant nombreux étaient les dialectes que je maîtrisais, allant du mandarin au coréen, mais aucune de ces langues ne m'était utile ici.
Un silence plana alors sur la conversation, et au regard que me lançait le leader apprêté, je compris qu'il attendait de moi une réponse que je ne pouvais lui donner.

- Je suis désolé mais... j'ai séché les cours de japonais à la fac, dis-je aussi bêtement que d'habitude.

Quelques murmures se firent entendre et bientôt un pied vint brutalement s'écraser sur mon visage. Propulsé au sol puis redressé de force par mon agresseur,  je portais mes mains ligotées sur mon faciès. Au contact de ma joue mes doigts me permirent de prédire l'avenir gonflé de mon beau visage.

- Bande de bâtards, pas mon visage... me plaignis-je après avoir laissé échapper un râle de douleur.

Sur ordre de son chef, un Yakuzas quitta alors la salle, et revint quelques instants plus tard, joliment accompagné.

Elle faisait tâche dans ce décor de criminels, et à chacun de ses pas élégants je sentais l'ambiance se modeler en quelque chose de particulier. Son kimono violacé parsemé de fleurs blanchâtres se mouvait harmonieusement au gré de ses déplacements, jusqu'à ce qu'elle ne s'arrête à la droite du dirigeant asiatique. Comme tous je l'avais jusqu'ici suivit du regard, et avais préféré baisser les yeux pour ne pas risquer de froisser qui que ce soit de ce maudit gang. Qui pouvait-elle être ? Sa fille ? Ou pire... sa femme ?! Car bien que plate comme toute planche à pain japonaise, j'aurais juré de par ses traits délicats qu'elle avait mon âge, si ce n'est moins. Une tension avait alors envahit les sbires devenues nerveuses.

Elle et le vieux échangèrent quelques mots en japonais, et quelle ne fut pas ma surprise quand sa voix féminine s'adressa à moi en anglais.

- Puis-je savoir ce que vous faites ici ? Demanda-t-elle alors.

Je faisais probablement erreur ; elle était la traductrice. Surpris et quelque peu rassuré, je levais mon visage pour leur faire face à nouveau.

- Qu... quoi ?! Demandais-je interloqué. Attendez... il vient vraiment de demander que vous me demandiez ça ?
- Et bien... commença-t-elle. En effet, il veut que vous me disiez ce que vous avez fait pour arriver ici, dans votre état.

Les yakuzas prenaient-il des stagiaires mal informés où était-ce une ruse de la bande organisée ? De plus comment pouvait-elle insulter mon « état » ainsi noblement vêtu de son kimono traditionnel repassé ?
Je rigolais, un sourire en coin, stupéfait par cette demande.

- Waaah... m'exprimais-je en basculant, par fatigue, ma tête en arrière.

Quelques pas se firent entendre dans mon dos, et je sentis un nouveau coup m'arriver dessus. Apeuré et crispé, mes mains attachées se levèrent après un mouvement de recul.

- OK ! OK ! STOP. On se détend... je vais répondre.

Mon agresseur attitré reprit sa place dans mon dos.

- Pour faire simple je dois... je dois de l'argent à...


Je fis une pause en les regardant avec une hésitation dans la voix.

- Beaucoup d'argent.

Ce n'était pas suffisant, je le voyais à l'expression que prenait le chef des yakuzas.

- Parce que j'ai triché. Aux jeux.
- Hum...

L'interprète me fixa, puis posa sur moi un regard perdu entre le dédain et l'empathie.

- わかるわかditるわかる ? Demanda-t-il tandis que certains mots de mes cours de licence me revenaient en mémoire.
- Oui.
- わかるわかるわかる.

Le vieux porta de nouveau son regard fourbe sur moi.

- わかるわかるわAhn Ji Minかるわかるわかるわかるtrois moisるretardかるわかるわかるわかるimplique ? Dit-il avec une moue faussement désolée.

En temps normal j'aurais tiqué à l'entente de mon nom asiatique, mais la situation était, et vous en conviendrez, loin de s'y prêter. Je me retrouvais face au parrain, dans la situation la plus désespérée qu'il m'ait été donné de vivre, et la tension ne cessait d'augmenter. Mon cœur palpita alors. L'expression sur le visage du vieux en disait long sur le sens de la phrase que j'espérais avoir mal interprété. Une goutte de sueur coula le long de ma nuque pour venir glisser sur mon dos, dressant de peur tous les poils de mon corps. C'était fini.
En termes vulgarisés, j'allais mourir. Certainement d'ailleurs dans d'atroces souffrances, écartelé dans une salle miteuse sans que jamais personne ne retrouve ma dépouille morcelée et éparpillée dans l'océan pacifique.

- わかるわかるimpliqueわかる ? Demanda alors celle que je compris être la fille du chef.

Ma chance avait tourné. Cette fille, si liée aux yakuzas fut-elle, venait en quelques mots de redonner espoir à ma cause perdue. Je le sentais. Et s'en suivit de cette simple question une dispute familiale semblable aux miennes, à la différence près que celle-ci traitait du meurtre de quelqu'un. En l'occurence MOI. Tous ces échanges allant et venant de la fille au père étaient sans cesse soutenu par des regards lourds de sens ; « Ce n'est pas le moment »
Etait-elle stupide ? N'avait-elle vraiment aucune idée de ce qui risquait de m'arriver ? Dans ce cas, que faisait-elle ici, à servir d'interprète pré-homicide ?!
Le son de la conversation s'intensifia, bien vite suivit d'un cri de colère et d'un ordre direct du paternel à ses yakuzas. D'intenses pas se firent entendre dans mon dos, tandis que mon être fut foudroyé de terreur. Tout s'accélérait. Et mes sens en panique me firent à peine comprendre que l'on avait saisit mes bras pour m'emporter vers la mort.

- Non, non, s'il-vous-plaît... suppliais-je apeuré.

Puis, sans que je ne l'ai vue arriver, elle s'était interposée.
Comme volant jusqu'à moi, l'interprète engagée avait pris place entre les sbires et ma personne, le regard vindicatif. Elle semblait s'être déplacé sans que la gravité n'ai eu de prises sur elle, rapide comme un éclair et silencieuse comme une brise matinale. Son kimono violacé avait harmonieusement virevolté dans les airs, et j'aurais juré que le temps avait ralentit son allure. En outre si ses cheveux bruns avaient été détachés, il y aurait eu fort à parié qu'ils auraient fait de même, flottant au vent, et seraient venu accompagner sa posture héroïque.

- STOP ! Avait-elle hurlée.

Tous s’étaient figés.
J'eu peine à comprendre la dispute qui suivit, mais en l'espace d'une minute, mon destin avait été joué. Et cette fois-ci carte sur table, sans triche aucune, alors que seul les compromis burlesques du milieu criminel pouvaient être pariés, tout comme la vie qu'était la mienne. C'était là une partie dans laquelle j'avais été trainée de force, mais surtout une que je ne souhaitais pas jouer.
On me lâcha pour que je m'écroule sur le sol tel un sac de pomme de terre. Ma sauveteuse se rapprocha de moi, porteuse d'espoir, telle une fleure sauvage entourée de mauvaises herbes.

- C'est bon ! Tu vas rester en vie.

Mes sourcils se froncèrent, tandis qu'en moi toute lueur de bonheur s'était volatilisée.

- Comment ça « rester en vie » ?

Mais avant qu'elle n'ai eu le temps de comprendre ma détresse, j'avais été embarqué, paniqué, par de trop costauds japonais tatoués.


みみみ

Attaché à une table, pieds et poings liés, mon cœur manqua de s'arrêter. « Mords ça » avait dit le bourreau avant de me fourrer la bouche d'un tissu crasseux. Puis, tel la seule source de lumière dans cette sombre pièce, le fer rougeoyant s'était reflété sur le noir de mes iris.
Une frayeur instinctive s'empara de moi. J'aurais aimé fuir. Et ce comme l'aurait fait tout bovin à la vue de la marque brulante de son propriétaire. Mais si je me tortillait au mieux, je savais que jamais mes liens ne se seraient défaits. « Arrête de わかるわかる » avait alors dis mon faucheur en posant une grosse main calleuse sur mon torse désormais dénudé.
Ma vue brouillée ne percevait que cela. Je l'avais vu s'approcher de ma peau, aussi dangereux et lent qu'un félin en action. Ce fer chaud. Et soudain, il y avait eu contact.
Il aurait certes été plus viril de ne pas crier. Mais la douleur qui envahissait le bas gauche de mon ventre fut telle qu'aucun chiffon n'aurait pu couvrir le cri de souffrance que j'avais émis. Tous les muscles de mon corps s'étaient crispés, se débattants vainement, tandis que je transpirais à grosses gouttes de la peine subite. Mon cœur semblait lui ne plus ralentir et j'aurais juré que mes dents se seraient fissurées entre elles si le tissu n'avait pas été là pour amortir la contraction de ma mâchoire. Pris de spasmes incontrôlables, je tentais de m'échapper, les doigts agrippés à la table de torture. Alors, ces quelques instants semblèrent se transformer en décennies, et ma souffrance en purgatoire.

Quelques heures après j'étais relâché, abattu tel un clochard, l'esprit embué par la douleur et marqué, tel du bétail, par le symbole des yakuzas.


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Destiny
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MessageSujet: Re: Le batard de papa et maman ~ Felix    Le batard de papa et maman ~ Felix  Icon_minitimeSam 24 Juin - 16:14

C'est une validation !


Tu es validé mais tâche de ne pas faire trop de bêtises sac à puces !

En attendant n'hésite pas à compléter ta fiche de profil si ce n'est pas déjà fait, à poster une fiche de lien par ici et une fiche de RP par .

Dans l'attente de tes autres personnages et revenants d'Olympus,
Tschüss !


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Felix Ahn
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MessageSujet: Re: Le batard de papa et maman ~ Felix    Le batard de papa et maman ~ Felix  Icon_minitimeSam 9 Fév - 1:53








Felix Ahn
Ft. Mino





Identité


• NOM •
Ahn

• PRENOM •
Félix

• AUTRE PRENOM •
기현

• AGE •
25 ans

• DATE DE NAISSANCE •
29/07/1993

• NATIONALITE •
Américaine

• ORIGINES •
Coréennes et chinoises

• ORIENTATION SEXUELLE •
Hétérosexuel

• SITUATION •
Célibataire

• ETUDES •
Etudes de commerces inachevées à l'UCLA.

• METIER OFFICIEL •
Gestionnaire du restaurant de son grand-père.

• METIER OFFICIEUX •
Réalise des arnaques ciblées aux jeux de cartes.

• CATEGORIE •
Criminel ~ Escroc



Particularités

1 •• Il sait parler anglais, coréen, mandarin, le dialecte de son grand-père et a réussi à conserver toutes les notions d'espagnol apprises durant son lycée. 2 •• Ses doigts, son torse et sa jambe droite comportent nombre de cicatrices liées aux diverses opérations qu'il a subit. 3 •• Non pas qu'il admettra un jour être homophobe mais l'homosexualité le dérange, surtout si elle le touche lui. 4 •• Il est allergique aux chats (mais pas aux chattes), et ces derniers ne le lui rendent pas bien. En effet, s'appeler Felix semble le rendre populaire chez ces félins. 5 •• Il ne tient pas l'alcool. 6 •• A 12 ans il a fait brûler la façade d'une église. 7 •• A l'inverse de son frère et sa soeur il a d'ailleurs été dans un des lycées publics de la ville. 8 •• Lâche de base, il porte en horreur l'idée même de se battre avec ses poings et ce d'autant plus depuis les multiples opérations qu'il a dû subir aux doigts pour que ses os soient remis en place. 9 •• Il connait du monde. Beaucoup de monde. C'est ce qui fait le fondement même de ses récoltes d'informations pour les arnaques ciblées. 10 •• Sa famille est persuadé qu'il est un échec. Qu'il ne fait que diriger le restaurant autrefois peu florissant de son grand-père. 11 •• Son grand-père l'a pratiquement éduqué, ce qui en soit est une bonne chose. Mais il lui a aussi appris à tricher au jeu. Ce qui devient tout de suite moins reluisant.


Caractère


Ambitieux + Fourbe + Fêtard + Loyal + Beau parleur + Narcissique + Lâche + Snob + Sociable


Derrière l'écran

NOM fut un temps ou l'on m'appelait dessert lacté au poulet AGE *n'assume pas* ... Je... Vingt ans. COMMENT AVEZ-VOUS DECOUVERT LE FORUM ? Danette dit : que le forum soit ! Et le forum fut. DESIREZ-VOUS UN PARAIN/UNE MARRAINE ? Je désire une grande-tante PREMIER, DEUXIEME COMPTE ? Deuxième. Mais seul compte actif. AUTRE CHOSE ? Poulet = vie ATTESTEZ-VOUS AVOIR LU LE REGLEMENT ? Danette dit : Que le règlement soit ! Et le règlement fut.




Dernière édition par Felix Ahn le Dim 12 Mai - 19:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le batard de papa et maman ~ Felix    Le batard de papa et maman ~ Felix  Icon_minitimeJeu 14 Fév - 20:34








Passé

704 mots




XXX« Il était une fois une famille dont le bonheur n'avait d'égal que son succès en société.
     
XXXEt pour cause, immigrés aux Etats-Unis pour prendre soin de la florissante entreprise familiale, les Ahn ne connaissaient que bonheur et prospérité. Leur deux premiers enfants, sur le devenir d'être bilingues, avaient tout juste une petite dizaine d'année que déjà un avenir aux grandes responsabilités se dessinait devant eux. Et pour ce qui était du mariage arrangé de Monsieur et Madame, ce dernier était moins chancelant encore que l'action en bourse de leur multinationale.
XXXEn quelques mots, tout était parfait.

XXXMais si la perfection a un prix, il s'appelait Felix Ahn.
XXXLa nouvelle chamboula d'ailleurs tout autant le foyer que la presse à scandale. En quelques jours seulement la naissance de l'enfant non désiré avait circulé partout dans les hautes sphères de la société. Et si monsieur et madame Ahn n'éprouvaient que remords envers le nouveau né, dur leur fut de serrer les dents pour continuer d'afficher le masque du bonheur.
XXXEncore que, si le benjamin avait pu surpasser son brillant aîné ou sa remarquable cadette personne ne l'aurait considéré comme le fardeau sacré menant à l'expiation. Mais Felix n'avait rien qui aurait pu combler les attentes démesurées de ses parents. Ni suffisamment beau, ni suffisamment intelligent ou studieux, il fut bien vite relégué au rang des erreurs familiales et placé dès que possible chez son grand-père aux modestes origines chinoises trop peu reluisantes pour la classe supérieure.
     
XXXCertains s'étaient dit qu'avec le temps, les choses se seraient arrangées, mais rien n'y fit. A la maison ses parents l'ignoraient ou s'en servait comme apparat de tolérance aux réunions mondaines. Sa sœur quant à elle le détestait pour avoir eu la liberté que jamais elle n'aurait et s'acharnait à faire de sa vie un purgatoire. Mais puisque tout ne peux pas être mal dans un monde équilibré, son frère, pris d'empathie, eut été le seul rayon de soleil dans les relations de marbre qui refroidissaient le foyer Ahn.

XXXHyperactif au lycée, incompris par sa société, quelle ne fut pas la joie de Felix quand arriva l'université. Non, il n'avait pas été admis à Harvard comme son frère. Oui, Columbia lui avait fermé ses portes après le départ de Ki Young. Mais puisqu'entre temps il avait eu finit de se passer outre son complexe d'infériorité et des étiquettes qui lui collaient à la peau, c'est à Los Angeles qu'il s'exila pour trouver la liberté. Il était certes condamné à étudier le commerce avec un budget de vie relativement restreint, mais loin de l'entreprise familiale les choses ne pouvaient que bien se porter.
   
XXXMieux vaut cependant s'arrêter là avant qu'il n'y ait confusion. Si tous l'avait pris pour un demeuré n'y voyez là que le premier acte des fourberies de Felix. Car quand vint le jour où son plafond de carte ne lui fut plus suffisant, il remercia finalement le ciel d'avoir été élevé par un joueur et tricheur compulsif. Doués avec les chiffres, et par dessus tout gâté dans l'apprentissage des langes il su ainsi faire de chaque relation humaine et de chaque table de jeu, le terrain sur lequel il avait tout à gagner. Et bien vite devenu un habitué des salles clandestines il avait bien compris pouvoir aspirer à mieux qu'à la prison des Ahn.

XXXLà bas on l'appelait le bâtard. Et pour cause, qui savait réellement d'où il venait ? Tantôt en coréen puis en mandarin et enfin en anglais, certains cantonais se surprenaient parfois même à entretenir une conversation avec celui aux origines douteuses. Et sur le devant de la scène il s'enfonçait dans son mensonge, abusant de son statut d'enfant non désiré pour passer dans l'ombre familiale.
XXXEt tout s'accéléra. Les cours universitaires devinrent secondaires. Les soirées et relations primèrent sur le reste. Son porte-monnaie grossissait. Il profitait sans plus compter. S'amusait encore et encore. Et achetait ainsi sa liberté.
XXXPuis tout s'arrêta au fond d'un caniveau. »





Présent

932 mots




- Félix, c'est vraiment toi qui a écrit ça ?
- Sans vouloir vous offenser Doc, si ce n'est pas moi alors qui ? Je ne raconte pas ma vie au premier venu.

XXXLe jeune asiatique confortablement installé sur le sofa du cabinet observait avec attention le psychiatre face à lui. Depuis plusieurs minutes déjà la pièce était murée dans le silence et rythmée par les seules respirations de ses deux occupants. Car tandis que le psychiatre s'acharnait à lire les écrits de son patient, ses yeux azurs rivés sur le papier, Felix se plaisait à décoder chacune de ses expressions faciales. Et même avec le temps, il admettait sans difficulté à ne pas y parvenir complètement.

XXXMais trois ans de traitement avaient tout de même permis au patient de cerner son docteur sur quelques aspects. Et c'est ainsi sans surprise qu'il le vit s'arrêter à l'accident. En effet, chaque séance qui avait tourné sur le sujet s'était avérée moins linéaire que d'ordinaire, et Felix en avait vite conclu que son médecin avait dû subir quelque traumatisme dans le passé pour que la mention même d'un accident puisse légèrement déstabiliser son parfait professionnalisme.

- Si je t'ai demandé de mettre par écrit le résumé du travail que nous avons effectué jusqu'ici c'était pour combiner réflexion et rééducation, commença-t-il de sa voix grave. Pas pour que tu t'auto-transforme en héros dramatique.
- Oh ! Ne faites pas comme s'il était question du dernier Douglas Kennedy. Ce ne sont que des... gribouillis inutiles.
- Hmm... on a tout de même l'impression que quelqu'un s'est amusé à écrire votre vie, murmura le médecin dont le regard était à nouveau porté sur les mots manuscrits de Felix.

XXXSes doigts tapotèrent l'accoudoir de son siège, et comme s'il manquait une cigarette quelque part mais au lieu de cela le docteur se racla la gorge avant de reprendre.

- Eh bien, pour quelqu'un qui s'est plu à fabuler sur les débuts de sa vie, il semblerait que tu aies manqué d'inspiration pour l'accident.

XXXFelix s'attendait à une telle remarque et pourtant il n'avait rien écrit de plus sur le sujet.
XXXNon pas que la mémoire lui manquait, bien au contraire. Il se rappelait encore clairement de la pluie tombant sur son visage frigorifié et du goût métallique qui coulait dans sa gorge à chaque douloureuse respiration. Il se souvenait clairement des picotements qui avaient eu vite fait de remplacer les vives douleurs qui le tiraillaient, puis du manque évident de sensation lorsque sers nerfs en eurent assez de tant souffrir de la jambe, que des côtes ou des doigts. Et même si sa vision devenue nébuleuse n'avait fini par ne plus percevoir que les couleurs nocturnes de la ville, il lui restait encore en mémoire les noirs serpents du corps de ses agresseurs.
XXXSeules ses réflexion de l'instant ne lui revenaient pas. Mais que penser lorsque la vie vous abandonne au fond d'un caniveau, dans une ruelle crasseuses entre deux immeubles ? Que dire lorsqu'au milieu des battements incessant de votre cœur à l'agonie vous entendez la voix rassurante de la femme de ménage du café d'en face, venue pour vous sauver ? Que faire quand toutes vos erreurs vous retombent dessus aussi violemment que ne vous agressent les sirènes de l'ambulance ?

- J'estime qu'il n'y a pas grand chose à dire. C'était il y a trois ans déjà, je suis passé à autre chose. Fort heureusement d'ailleurs, dit-il avec honnêteté en se raclant la gorge. Et puis il faut bien admettre que les mois qui suivirent l'incident sont bien plus propice à me donner l'apparence d'un héros dramatique.
- Je vois ça, rigola presque le docteur Johnattan dont les yeux ne quittaient plus le papier. Immobilisation totale, chirurgies répétées des doigts et de la jambes, rapatriement de LA en Idaho, alitement forcé dans la famille de l'horreur... Oh il semblerait même que je fasse une apparition pendant le séjour à l'hôpital.
- Comment aurais-je pu ne pas vous mentionner ? Rigola Felix. Vous auriez été vexé si même votre ombre n'apparaissait pas dans le récit de ma vie. Après tout j'ai eu quatre mois depuis la dernière fois qu'on s'est vu pour gribouiller cette chose, ne croyez pas que je n'y ai pas réfléchit.

XXXLe sourire du médecin s'était alors fait presque rassurant, invitant Felix à venir se rasseoir à ses côtés.

- Et puis il faut bien admettre que vous êtes arrivé dans ma chambre d'hôpital à plusieurs semaines avant que mes parents n'aient daigné envoyer autre chose que leur assistant. En somme vous m'avez plus rendu visite que quiconque dans cette cité.
- Même pas votre grand-père ? Demanda le médecin en réajustant quelque peu sa blouse blanche, comme s'il ressentait une quelconque fierté dans son acte professionnel.
- Ok. Autant pour moi. Vous êtes deuxième sur le podium.

XXXLe silence revint, forçant le patient à regarder sa montre non pas d'impatience mais d'ennui.

- Il manque une partie de l'histoire il me semble.
- Hmm ?
- Ton récit s'arrête en 2017. Or aux dernières nouvelles nous sommes début 2019.
- Ah oui ? Demanda Felix en fronçant les sourcils. Faites-voir.

XXXIl s'empara des quelques pages contenues entre les mains du médecin et les feuilleta légèrement.

- En effet. Il semblerait que j'ai oublié la dernière partie du récit. Vous m'en voyez navré.





Futur

1245 mots
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XXXS'asseyant sans délicatesse sur l'un des sièges du restaurant le jeune homme remarqua immédiatement la propreté des lieux. De toute évidence Wang Wei Long avait passé son week-end tout entier à nettoyer de fond en comble cet établissement peu respectable. Non pas que le grand-père de Felix ait mit un jour de la mort au rat dans ses Xiaolongbao, mais si la devanture du resto paraissait ordinaire, ses fonds eux ne l'étaient pas.
XXXFort heureusement jusqu'ici personne n'avait fouillé en profondeur quant aux origines douteuses de cet endroit. Du jour au lendemain ce qui n'était qu'un humble restaurant du quartier chinois de la ville s'était transformé en un établissement aux allures modernes malgré sa nourriture traditionnelle, amenant ainsi jeunes et plus âgés dans une ambiance familiale reluisante de fraîches rénovations. Et c'est au grand plaisir de Felix que personne n'était venu s'interroger sur la provenance des fonds débloqués pour la remise a neuf de l'endroit.

XXXEt pour tout dire, si qui que ce soit avait émis des doutes, ces derniers s'étaient vite fait balayés par les origines prestigieuses du nouveau gestionnaire des lieux. Felix Ahn, le fils des si riches et fabuleux directeurs de l'entreprise numéro 1 de distribution alimentaire asiatique, avait repris un commerce sans prétention. Il y avait bien quelques journalistes en ville qui se seraient ravi de l'information mais cette nouvelle avait vraisemblablement été étouffée par l'argent. Quel honneur y a-t-il à gérer un restaurant de la sorte lorsque les autres enfants des Ahn sortaient de prestigieuses universités ? Jamais ses parents n'auraient autorisé que cette information puisse faire de la pub à leur échec familial.

XXXLa porte de la cuisine s'ouvrit pour dévoiler un vieil homme en tenue de travail. A la vue de son petit-fils il offrit un sourire avenant et s'avança vers ce dernier.

- Je me disais bien que je t'avais entendu entrer.
- Je vois que tu as nettoyé de fond en comble... sourit le dit concerné.
- Oui, monsieur Li doit passer ce midi avec quelques employés.
- Papy ! Râla Felix. On avait dit qu'on arrêtait de privatiser le restaurant pour ce genre de personnes...
- Je sais je sais, mais maintenant c'est trop tard, conclu le vieil homme en faisant demi-tour vers sa cuisine. Aller, va te préparer ils ne devraient pas tarder.

XXXComme chaque fois que quelque chose de louche se passait au restaurant, c'était Felix qui remplaçait les habituels serveurs.

- Comme si j'avais que ça a faire. Je suis gestionnaire pas... sous-fifre.

- Arrête de râler, tu n'as littéralement que ça a faire.

XXXLes pas du jeune homme suivirent ceux de l'ancien jusque là où mijotait patiemment la nourriture aux parfums de son enfance. Comme chaque fois pris d'une profonde nostalgie il regardait son grand-père préparer les mets si particuliers de sa province d'origine. Et c'est en attrapant sa tenue de service que Felix recommençait à se plaindre.

- Papy. Tu sais très bien que s'ils continuent de venir ça finira par attirer les regards. Or...
- ...Or on ne peut pas se le permettre. Je ne suis sénile tu sais.

XXXLe jeune asiatique émit alors un rire placé entre le désespoir et l'amusement.

- Alors si tu le sais pourquoi tu continues d'accepter ?
- Parce qu'un jour tes entourloupes financières finiront dans tous les cas par attirer les regards. Je n'aurais jamais dû t'apprendre à tricher aux cartes, murmura-t-il finalement. Et ce jour là qui nous protègera, hein ?

XXXD'un de ses doigts arthrosé il avait poussé légèrement le torse maigrichon de Felix. Ce dernier se trouvait désormais silencieux face à cet argument sans faille. En effet il n'était pas sans savoir que cette mascarade ne pourrait pas être éternelle. Il savait bien que ses arnaques organisées finiraient forcément par tomber à l'eau. Que ce soit l'équipe en elle-même ou l'intervention de la police, tout ceci avait une fin. Et pour causes les risques du milieu du jeu étaient si grand que quelque chose capoterait forcément.

XXXD'ici là il espérait avoir économisé suffisamment pour que son grand-père et lui puissent vivre tranquillement. Et il savait que ses actions achetées au travers d'une société écran finiraient par véritablement devenir rentable, mais jamais il ne voulait en arriver à devoir se lier à une quelconque bande organisée. Pour ce qui était des bas fonds de la criminalité il estimait avoir suffisamment donnée à Los Angeles.

XXXLes bruits de cuisine raisonnaient dans son dos lorsqu'il sorti de sa veste la feuille manquante. Felix n'avait peut-être jamais été un bon élève, il avait toujours su faire ses devoirs.
XXXOuvrant ainsi le papier froissé ses noirs iris se posèrent alors sur les mots qu'il avait écrit. Comment ai-je pu penser une seconde dévoiler la vérité à ce psychiatre? C'était une erreur évitée. Ces mots n'auraient jamais dû naître et fort heureusement sa conscience criminelle avait pris le pas sur sa raison. Le Doc ne devait pas savoir. Pas plus que qui que ce soit dans son entourage ou dans cette ville d'ailleurs. Stanley, Isabella et Felix partageaient à eux trois un secret criminel actif qui se devait d'être tu.
XXXEt tout bien réfléchit comment avait-il pu penser dévoiler que ce restaurant aux apparences banales servait en réalité à blanchir de l'argent ? Que cette monnaie salie avait été obtenue grâce à des arnaques ciblées organisées par ce trio dynamique ? Ou encore que ses mains couvertes de délicates cicatrices lui permettait encore de gagner de large sommes sur les tables de jeu ? Beaucoup avaient pensé que jamais Felix ne récupèrerait sa dextérité d'antan, mais il était là aujourd'hui à tenter à nouveau le diable en comptant les cartes. Seulement ici c'est aux tables mondaines qu'il se fritait en se faisant passer pour un jeune idiot. Car en bas, tous auraient eu vite fait de comprendre que ces plaies étaient celles d'un tricheur puni pour sa fraude.
Là haut il était celui qui comptait, celui qui arrivait bourré aux table de jeu mais qui donnait dans l'ombre les indications à suivre pour que Stanley, riche fortuné des soirées mondaines, ramasse le paquet et partage la somme avec ses coéquipiers. Cet homme, loin d'être un inconnu, était un vieil ami des Ahn. Et si en public il ne regardait même pas Felix du coin de l'oeil, en privé il l'avait ramassé pour son talent quand ce dernier airait sans but aux soirées mondaines où ses parents le forçaient à aller. De cela, Felix lui devait une reconnaissance éternelle se traduisant par les services que son talent en fourberie pouvait lui apporter. Non pas que Felix s'en soit plaint. Bien au contraire. Car il jouissait désormais de l'éternelle satisfaction d'être riche sans que personne ne le sache.

S'approchant du feu sur lequel mijotait un plat goûtu, il fit flamber le dit papier dont les flammes se reflétaient dans sombres iris. Et lorsque la porte d'entrée sonna l'arrivée des consommateurs Felix regarda la feuille devenir cendre dans l'évier avant d'afficher son sourire le plus faux pour accueillir ceux qu'ils espérait finir par ne plus croiser.




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